Un thème fort issu des ateliers participatifs est sa taille, associée à sa position entourée de nature. Bourges est une ville de 66 000 habitants au sein de la plus petite des régions françaises et fortement ancrée dans la ruralité, en équilibre carbone. À l’heure post-covid, Bourges propose un rapport différencié à la vie, à la culture et au temps.

Les villes de moins de 100 000 habitants représentent la proportion la plus importante d’habitants et de citoyens en France et dans l’Union (plus de 150 millions d’habitants). Elles ont été souvent négligées, fragilisées par la planification et les investissements nationaux et européens qui se sont concentrés sur les métropoles, les agglomérations grandes et moyennes et leurs périphéries. Ce sont des territoires de proximité où le vivre ensemble, le rapport à l’autre, l’hospitalité sont présents.

La taille de Bourges et sa localisation permettent des processus de décision courts et une gouvernance plus souple. Cette agilité va permettre à la ville de développer le prototypage et de devenir un laboratoire d’idées et d’innovations à même de proposer des solutions pour la culture dans l’Union du 21e siècle à un réseau particulièrement dense de villes de sa taille et en situation de périphérie comparable à travers le continent. L’enjeu est de développer un projet qui puisse être modélisant pour une majorité de villes européennes dans l’Union.

Comme Bourges a pu être modélisante en France et en Europe au moment de la création de la Maison de la Culture par André Malraux, ou au moment de la création du Printemps de Bourges.