Bons baisers de Liepāja 2027

Liepāja, Lettonie. Cap sur la côte baltique pour mon tout premier voyage en tant que Responsable accessibilité de Bourges 2028. Avec une obsession à partager avec mes collègues lettons : comment faire de nos Capitales de véritables tremplins pour rendre nos territoires plus inclusifs pour les personnes en situation de handicap ?

À vrai dire, je partais aussi avec une petite appréhension, suite à quelques déconvenues récentes avec des compagnies aériennes : comment se passerait ce voyage avec ma chienne guide, Toadette ? Finalement, tout s’est déroulé à merveille – vol, bus, accueil sur place , et la complicité de mes compagnons de voyage : Louise, Responsable des relations internationales, Pascal, notre Commissaire général, et le chorégraphe et cinéaste Christophe Haleb, venu amorcer un projet européen autour de la jeunesse. 

Liepāja, poétique et déroutante, nous a accueillis avec chaleur grâce à Baiba, Zanda et Diana, nos hôtes de Liepāja 2027 – une équipe à l’écoute, inspirante, et déjà plongée dans les défis que nous rencontrerons à notre tour.

Dès notre arrivée, dans la Chamber Hall du Great Amber, j’ai pris la parole lors de la conférence Culture Renovation. Face à mes homologues européens, j’ai partagé ma conviction : l’accessibilité ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme une manière d’élargir l’expérience culturelle. Concevoir un musée, une performance ou un espace public pour tous les corps et tous les sens, c’est penser la culture autrement. Ce message a trouvé un écho particulier lors de la performance de l’artiste Liena Smukste, vécue dans le noir complet – une expérience sensorielle rare et déstabilisante, même pour moi, pourtant habitué à cette perception du monde.

Les jours suivants ont été rythmés par des sessions de travail, des tea times avec des acteurs locaux, des échanges sur la jeunesse, le climat ou l’inclusion, et des visites emblématiques comme la cathédrale de la Sainte-Trinité ou la Madame Hoyer’s Guest House. Chaque moment nourrissait une question : comment ces thématiques communes aux CEC peuvent-elles inspirer notre propre feuille de route ? Toadette, quant à elle, a remporté un franc succès et volé la vedette lors du temps protocolaire à la mairie !

Enfin, la projection d’un documentaire de Christophe Haleb à la Maison de la Jeunesse est venue, si je puis dire, « boucler la boucle » : des jeunes, des artistes, des citoyens en mouvement… cette même énergie qui anime Bourges 2028.

Ces quelques jours sous les vents de la Baltique m’ont conforté dans une idée simple : penser l’accessibilité, c’est penser la culture autrement. Et c’est peut-être cela, le plus beau message que portent les Capitales européennes de la Culture : une Europe qui se construit dans la diversité de nos façons de percevoir le monde.