#Bourges2028

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Les Archives de la Matrice

Une découverte de l'histoire des villes autour de l'eau.

15 villes de France sont réunies au sein de la Matrice, un « réseau global de villes à taille humaine ». Les villes de ce réseau partagent des valeurs et un objectif commun, mais aussi une histoire. Chaque mois, les Archives de neuf de ces villes vous proposent de découvrir un document iconographique, échantillon de leurs histoires qui ont plus en commun qu’on ne l’imagine. Saurez-vous reconnaître les communes d’origine des documents avant de lire la description ?

Baignade au Lac de Saint-Chamand. 1940

 

Avignon.

Ce document photographique est issu de la riche collection de Michel Gromelle, grand collectionneur de cartes postales.

Il témoigne de l’activité de baignade et de loisirs qui s’est déroulée durant plusieurs décennies sur le plan d’eau artificiel appelé « lac de Saint-Chamand ». Au milieu des années 1930 déjà, le conseil municipal actait d’y organiser les cours de natation dispensés aux enfants des écoles d’Avignon. Le cercle des nageurs d’Avignon y a eu ses quartiers. Les jeunes Avignonnais y ont fait du kayak ou de la voile dans les années 1970. Les textes d’après-guerre évoquent également un espace réservé à la pêche, activité qui perdure, elle, encore aujourd’hui. À plusieurs reprises, la Ville et l’État ont conjointement investi dans l’aménagement de l’étang : pompe, cabinet d’aisance, pontons, clôture, buvette, témoignant de la vitalité des politiques publiques des sports au XXe siècle et de la volonté alors marquée d’encadrer les pratiques de loisirs liées à l’eau, notamment pour enrayer la mortalité par noyade.

Plage de Bellon (glacée dentelée) Date inconnue
Vierzon.

Dans le quartier de Bourgneuf, la plage de Bellon sur le bord du Cher est devenue, au tournant du XXe siècle, le premier lieu de villégiature estivale pour les vierzonnais. C’était à la fois un lieu de baignade avec plongeoir et lieu de loisirs avec buvette, bal, courts de tennis et jeu de boules. Les dimanches d’été, des familles entières venaient avec leur pique-nique profiter de l’ombre des arbres.

Les baigneurs de la piscine en Loire. 1945

Blois.

Les baigneurs de la piscine en Loire, anciennement située Quai du Bourg-Saint-Jean. Reproduction d’une photographie ancienne en noir et blanc. Don au service des Archives, reçu en 1995.

La Loire est un lieu de distraction depuis le XIXè siècle. En 1850, une école de natation s’ouvre dans un bassin en planches à hauteur de l’église Saint-Nicolas. Pendant un siècle, cette piscine fluviale fonctionnera à divers endroits, en aval et en amont du pont puis Quai Saint-Jean et le long de la levée des Tuileries où une plage de sable sera même aménagée.

Loire est un lieu de distraction depuis le XIXè siècle. En 1850, une école de natation s’ouvre dans un bassin en planches à hauteur de l’église Saint Nicolas. Pendant un siècle, cette piscine fluviale fonctionnera à divers endroits, en aval et en amont du pont puis Quai Saint Jean et le long de la Levée des Tuileries où une plage de sable sera même aménagée.

En un mot...

Au cours du XIXe siècle, la nouvelle association du sport à la santé et au loisir entraîne une popularisation des activités nautiques. La natation prend très tôt sa place dans l’éducation, pour inculquer les valeurs sportives, mais aussi réduire les risques de noyade. De plus, avec le développement des pratiques de villégiature, les plans d’eau s’aménagent et deviennent des lieux de détente, d’amusement, et de sociabilité.

Le début du XXe siècle marque un tournant dans la popularité des pratiques sportives, notamment grâce à l’influence de Pierre de Coubertin et des Jeux Olympiques modernes, qui se dérouleront en France en 1900 et 1924.Ce contexte historique se reflète dans les points de baignade d’Avignon, de Blois et de Vierzon, qui se sont développés durant cette même période, et sans doute pour ces mêmes raisons.

Ces trois documents d’archives révèlent donc un peu des changements qui ont marqué le passé de ces trois villes, et montrent combien leur culture et leur histoire peuvent avoir en commun.

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Les Archives municipales d’Angoulême sont l’un des plus anciens services de la Ville. Les fonds remontent au XIVe siècle à l’heure de la refondation de la commune par le roi Charles V et se sont enrichis depuis sept siècles. Depuis 1994, les archives municipales sont installées dans un bâtiment indépendant de l’hôtel de ville permettant au public d’avoir accès à une salle de lecture et à un espace destiné aux conférences et expositions. Les fonds numérisés sont en ligne sur le site de la ville d’Angoulême.

Située à la confluence du Rhône et de la Durance, Avignon est aujourd’hui une ville « à taille humaine » de 92 000 habitants. Elle en comptait déjà 40 000 sous le règne de Clément VI au milieu du XIVème siècle. État pontifical à partir de 1348, la ville n’a été définitivement rattachée à la France qu’en 1791, devenant alors chef-lieu du Département de Vaucluse.

La direction des Archives municipales d’Avignon s’est constituée progressivement, à partir de 1984. Elle est installée dans l’ancien mont de piété de la Ville. L’équipe de 19 personnes est organisée en trois services (archives contemporaines et numériques, fonds constitués, publics) pour gérer en mettre en valeur 7,5 km linéaires de fonds d’archives du Moyen Âge à nos jours.

Si les Archives de la Ville d’Avignon sont résolument tournées vers les publics, elles sont également très impliquées dans les enjeux d’enrichissement des fonds. Elles mettent actuellement en production un système d’archivage électronique. La collecte des fonds d’archives d’origine privée est également très dynamique, avec des axes forts dans les domaines de la photographie, des fonds d’architectes, mais aussi des collectes thématiques répondant aux projets d’expositions.

Blois, Ville préfecture, se positionne avec 48000 habitants comme métropole d’équilibre entre Tours et Orléans. Le service mutualisé des Archives de la Ville de Blois, d’Agglopolys et du CIAS du Blaisois existe depuis 1975 mais son appellation à évolué au fil du temps, des mutualisations et des missions exercées. Basé en rez de jardin de l’actuel Hôtel-de-Ville de Blois (ancien Évêché), il se compose d’une Cheffe de service et de deux archivistes à plein temps, soit un effectif total de 3 personnes avec la possibilité certaines années, d’accueillir un(e) apprenti(e). Doté de 6 magasins d’archives dont 2 situés au sous-sol de la mairie et 4 au sous-sol du bâtiment abritant les directions du numérique, de l’action culturelle et des sports, le long du Mail Clouseau, le service conserve un peu plus de 2 kilomètres linéaires d’archives allant de 1276 à nos jours. Le service possède un site internet  sur lequel il publie régulièrement des actualités, des articles et expositions sur l’histoire locale.

Créées en 1984, les Archives municipales de la Ville de Bourges fusionnent en 2017 avec celles de la Communauté d’Agglomération de Bourges Plus, constituant ainsi un service commun. Composé d’une équipe permanente de 5 archivistes et d’une aide archiviste, le service gère près de 2 kilomètres linéaires d’archives allant du XIIIe au XXIe siècle. Situé dans le quartier des Gibjoncs au Nord de Bourges, le bâtiment des Archives accueille le public les lundi et mardi et propose une programmation culturelle annuelle destinée au grand public, mais également et plus particulièrement aux publics scolaires et universitaires. Le site Internet (Archives municipales et communautaires) permet, en plus de l’accès aux inventaires d’archives, de consulter les anciennes expositions

Le service des Archives municipales et communautaires de Châteauroux est situé à l’Hôtel de Ville. L’équipe est composée de quatre agents, dont un archiviste, deux adjoints et un agent administratif. Le service conserve 4km archives dans deux dépôts, dont un récemment ouvert dans l’ancien bâtiment de la succursale de la Banque de France réhabilitée, la Cité La Fayette.
Par un plan annuel de numérisation, de nombreux documents sont consultables en ligne sur le site des Archives.
Service culturel et patrimonial de la Ville de Châteauroux et de Châteauroux Métropole, il participe à des projets avec les autres structures culturelles (musée, conservatoire, médiathèque, école municipale des beaux-arts) et depuis 2009 à des projets culturels (expositions, publications…) avec l’Allemagne dans le cadre des relations internationales organisées par le comité de jumelage franco-allemand et notre ville jumelle Gütersloh (Allemagne, Westphalie). Et depuis 2022 avec les autres villes jumelles de Gütersloh, Grudziadz (Pologne), Falun (Suède), Broxtowe (Grande Bretagne) dans le cadre du projet européen C-City.

Le Centre de la Mémoire d’Issoudun, situé dans la Médiathèque municipale, est le lieu de conservation et valorisation du patrimoine écrit. Il est à la fois un service d’archives municipales et communautaires et un service du patrimoine de la bibliothèque de la ville.
Le Centre de la Mémoire propose chaque année des expositions, des animations scolaires et tout public. Il est ouvert du mardi au samedi toute l’année.  

Le service des Archives municipales et communautaires de La Rochelle est installé depuis l’été 2023 dans le nouveau bâtiment des Archives Olga de Saint-Affrique situé dans le quartier de Mireuil. Mutualisé depuis janvier 2024, le service gère aujourd’hui plus de 4,1 kilomètres linéaires d’archives datant du XIIIe siècle à nos jours provenant des services et établissements publics municipaux et communautaires. Il accueille également des archives privées (familiales, d’associations, d’entreprises, …). Les huit agents du service œuvrent quotidiennement pour assurer l’ensemble des missions du service, allant du conseil et de la collecte à la communication en passant par le classement et la conservation. Doté d’une salle d’exposition et d’une salle pédagogique, le service propose régulièrement des actions de valorisation et de médiation dans l’objectif de faire découvrir au plus grand nombre la richesse et la diversité du patrimoine conservé. Une partie des fonds numérisés et des instruments de recherche sont accessibles en ligne.

A Saint-Amand-Montrond, le service des archives compte un-e archiviste. La communication des archives au public a lieu à la bibliothèque municipale, sur rendez-vous. Réparties sur plusieurs sites physiques, les archives papier versées au service des archives représentent 730 mètres linéaires. Parmi ce volume d’archives, les fonds antérieurs à 1940 représentent environ 50 ml. Il convient d’ajouter un arriéré d’archives papier à traiter et estimé à 508 ml. La production documentaire étant aujourd’hui dématérialisée, l’archivage doit prendre en compte les documents électroniques. En 2025, l’archivage électronique des archives municipales est à l’état de première phase de mise en place.

Les archives municipales de Vierzon sont dispersées sur deux sites : l’ancienne Banque de France pour les archives historiques antérieures à 1945 ; et l’emblématique usine de tracteurs Société Française pour les archives contemporaines.
Vierzon a cette particularité d’avoir été administrativement divisée en quatre communes distinctes tout au long du XIXe siècle : Vierzon-Ville et Vierzon-Villages dès 1790 ; Vierzon-Bourgneuf en 1887 ; et Vierzon-Forges en 1908. La réunification n’a eu lieu qu’en 1937, formant le Vierzon d’aujourd’hui. Les archives municipales conservent donc les mêmes séries d’archives pour les quatre communes, ce qui multiplie les heures de recherche dans notre fonds local !
Aujourd’hui l’archiviste municipal propose tous les vendredis sur la page facebook de la ville un article sur l’histoire locale. Leur compilation est disponible sur le site internet de la ville.