Bienvenue dans le Symbiocène !

Publié le lundi 17 février 2025

Et si nous changions de regard sur notre place parmi les vivants ? C’est le défi que propose Symbiocène, un projet artistique et scientifique imaginé par Sandrine Salzard dans le cadre de Bourges 2028 – Capitale Européenne de la Culture. Porté en collaboration avec le Muséum d’Histoire Naturelle de Bourges, ce programme invite à un voyage entre arts, savoirs ancestraux et explorations écologiques pour penser une nouvelle ère, plus respectueuse de la nature.

Symbiocène, symbio… quoi ?

Anthropocène, Symbiocène… A première vue, ces concepts peuvent sembler abstraits. Mais cela vaut la peine de prendre une minute pour les comprendre et s’en saisir : ils sont essentiels pour repenser notre manière d’habiter la Terre. 

  • L’Anthropocène désigne l’ère actuelle, marquée par l’impact de la domination destructrice des activités humaines sur la planète.
  • Le Symbiocène, en revanche, propose une alternative : un monde où nous vivons en symbiose avec la nature, en nous inspirant de son fonctionnement et des cultures qui l’ont toujours respecté. 

Cette vision n’est pas une utopie lointaine. À travers les cinq continents, les peuples racines, souvent appelés “gardiens de la Terre” ne portent pas leur nom en vain. En effet, ils préservent encore aujourd’hui 80% des ressources naturelles. Comment ont-ils réussi là où tant d’autres ont échoué ? Grâce à une relation profonde avec le vivant, qui fait le choix de la cohabitation plutôt que de la domination. 

On se rend compte qu’on va avoir besoin d’eux pour la transition. C’est pourquoi, dans le cadre de Bourges 2028, nous allons accueillir régulièrement les représentants de ces peuples” explique Sandrine Salzard, commissaire artistique de Bourges 2028, dans une interview donnée au Berry Républicain.

Bourges 2028 ne se contente pas de parler d’écologie. Nous voulons l’incarner, la célébrer et la réinventer avec celles et ceux qui, depuis toujours, vivent en harmonie avec la Terre.

Une série de rencontres initiée dès la semaine dernière avec Odmaa Suk, chamane mongole et militante des droits de la Terre, accueillie au Muséum d’Histoire naturelle de Bourges.
L’objectif de ces rencontres ? Ouvrir un dialogue entre leurs connaissances ancestrales, la science et l’art contemporain pour imaginer un nouveau récit écologique, plus incarné, plus sensible, où l’humain retrouve sa place au sein du vivant. 

Cette grande conversation trouvera son apogée à la fin de l’année 2028, pour la clôture de Bourges 2028 avec la cérémonie des droits de la terre. Un moment unique lors duquel nous inviterons les représentants des peuples premiers du monde entier pour porter ensemble un message fort : celui d’une humanité réconciliée avec son écosystème. 

Bienvenue dans le Symbiocène

Dernières actualités