Organisé chaque année, depuis 1964, par le National History Museum de Londres (Grande-Bretagne), le Wildlife Photographer of the Year est le plus grand et le plus prestigieux des concours européens de photos de nature.
Les meilleurs spécialistes du monde entier soumettent (anonymement, c’est le règlement) leurs plus beaux tirages au jury. S’y présentent également des milliers de photographes amateurs et des enfants (une catégorie réunit les images des « dix ans et moins ») !
Les photos soumises au jury sont classées dans dix-huit catégories distinctes : les animaux dans leur environnement, les comportements animaux (ceux des mammifères, des oiseaux…), le monde sous-marin, les portraits d’animaux, la nature en noir et blanc ou encore « la vie sauvage en ville et au jardin »…
Chaque année, les photos récompensées par le jury du Wildlife Photographer of the Year sont réunies dans une exposition à Londres. Elle est ensuite présentée à travers le monde et en France, c’est Bourges et son muséum d’histoire naturelle de Bourges qui l’accueille depuis 32 ans ! Depuis quelques années, les participants sont de plus en plus nombreux à poser leur objectif sur la fragilité de notre environnement et ses souffrances causées par les impacts de l’activité humaine. Au terme de cinq ans de recherches et de travaux d’approche, Laurent Ballesta, photographe français, également biologiste et plongeur, est parvenu à photographier le frai des mérous en Polynésie. Enfin, grâce à Émelin Dupieux, photographe amateur ardéchois, le plus grand papillons de nos montagnes, l’Apollon, a pu être immortalisé.
Historique :
Puisant son origine dans une exposition temporaire organisée au Palais Jacques-Cœur puis pérennisée sous l’action de Gabriel Foucher (1865-1949), entomologiste, le nouveau musée d’Histoire Naturelle de Bourges ouvre ses portes en 1927. Celui-ci se composait pour l’essentiel d’animaux naturalisés donnés par Guy René Babault et de tableaux ethnographiques recueillis par des membres de l’expédition Citroën en Afrique.
Né à Paris vers 1888, Guy René Babault mit très tôt sa fortune au service de la science et du Muséum national d’histoire naturelle (Paris). Dès 1912-13, il effectua ses premières missions importantes dans l’Himalaya, à Ceylan et en Afrique Orientale Anglaise (actuels Kenya et Ouganda). Interrompu par la première guerre mondiale, il reprit à partir de 1918 ses voyages scientifiques tout d’abord en Tunisie, accompagné d’Albert Boudarel, préparateur du Muséum, puis au Kenya. A la fin des années 1920, il devint planteur de café dans la région du lac Kivu, au Congo belge et, de là, envoya pendant une dizaine d’années plusieurs spécimens d’insectes, d’oiseaux et de mammifères au Muséum national d’histoire naturelle de Paris.